Poésie " Sirène de Porcelaine " Par Rémi dit Pïlatom

Publié le par Remi Godet

Poésie " Sirène de Porcelaine " Par Rémi dit Pïlatom


Sirène de porcelaine 

 

Un soleil falot dessine doucement 
Ton ombre masquant tes atermoiements 
Oh jolie sirène que fais tu sur ton socle fissuré
Meurtrie à attendre un hiver glacial maudit
Bravant tes doutes, tes sombres angoisses 

 

Tu caches ton joli minois derrière ta solitude
Pour devenir, poupée de porcelaine 
Au teint blafard, tourmenté, visage ravagé
De larmes acidulées, perles de peine contrites
Qui s'enfoncent dans l'antre de tes sortilèges
Tu cherches ta quête d'un véritable absolu
D'un amour non pas de papier, mais de vérité
Désir incantatoire de rêves sertis de diamants
Aux reflets brillants de tes envies cachées

 

Chaque jour tu combats l'hydre de tes peurs
Ta plume agile, souple, prolixe glisse 
Danseuse altière aux patins de glace
Griffe avec douceur la piste de vélin
Qui attend l'expression de ta faconde 
Ou les mots se marient et s'unissent
Dans un délié aux prémices d'une rencontre
Aux délices d'un fol amour, à un regard 
D' yeux vairons qui y trouverons l'histoire
La romance oubliée, un souvenir retrouvé 

 

Dans ta passion écrite, tu couches tes maux 
Probablement pour mieux les panser 
Tu dessines les arabesques d'un texte 
Tu écris à l'encre chromatique une tendre poésie  
Dans l'ombre et la lumière, peins les nuages
Les fleurs dociles ou sauvageonnes 
Là ou l' inspiration te transporte 
Vers tes montagnes aux sommets enneigés 
Dans les vallées escarpées des songes 
Près d'un ruisseau chantant ou bruissent
Les oiseaux fous d'un nouveau printemps 

 

Ou bien tu te réfugies dans l'automne
Regardant les feuilles qui tombent une à une 
Tourbillonnantes, dans la rue des Amours
Déjà quelques cheminées crachotent
Leur long filet ondulé de fumée vers le ciel

 

Il est tard, le ciel étoilé s'abandonne
Au spectacle des mille et une nuits 
Avec la Lune pour chef d'orchestre 
L'humidité pénètre tes os, tu as froid 

 

Oh jolie sirène que fais tu sur ton socle fissuré
Meurtrie à attendre un hiver glacial maudit
Bravant tes doutes, tes sombres angoisses
Viens vite près de l'âtre brûlant de mes pensées 

 

Texte protégé le 11/12/2016
 

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