#Poèsie"Les trois coups" par Rémi dit Pilatom
Les trois coups
(Printemps des Arts de Fondettes Indre et Loire avec Renée Robitaille et la compagnie Les Passeurs)
Le rideau se trémousse, des planches consentantes
Elles connaissent leur rôle, seraient presque comiques
Aux acteurs troubadours, faconde débordante
C'est le printemps des arts, un grand moment ludique
La folie du théâtre, envoûte l'assistance
La lumière des mots, magie d'une supplique
Alchimie et fusion, talent, belle prestance
Les artistes sont princes, maîtres de la réplique
La petite cousine, et sa feuille d'érable
A l'accent de là-bas, conte ses historiettes
Avec forces, détails, coquine adorable
Jusqu'à froisser quelques chastes oreillettes
La belle, fine mouche, sans coup férir narre
L'amour à sa façon, des silences complices
Elle joue avec les mots, ceux sortis du placard
Les spectateurs conquis, goûtent avec délice
Voici "la nuit des rois", chansons et musique
Comédie loufoque, les baladins déclament
Parleurs inénarrables, chantres de la mimique
C'est un joyeux ballet, bouquet d'humour, de charme
La scène peut surprendre, retracer une histoire
Un drame d'aujourd'hui, d'hier, douleur réveillée
Perdre ses idéaux, sombrer dans l'illusoire
Tragique parodie, d'un monde embrouillé
Le rideau est tombé, chacun s'en est allé
Aux quatre coins du pays, histrions voyageurs
L'an prochain au printemps, ils auront déballé
À nouveau leur talents, d'habiles voltigeurs
Rémi dit Pilatom « Les trois coups » texte protégé 24/05/2018