Poésie Ode de la Lune à la Terre par Rémi dit Pilatom

Publié le par Remi Godet

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Ode de la Lune à la planète Terre 

 

Terre planète bleue, ma belle voisine
Je suis la lune ta petite cousine
Tantôt rousse, parfois gibbeuse
Pleine ou en quartier, toujours joyeuse
Depuis un temps déjà, je t'observe
Je te trouve bien changée, pas très en verve
Sur ta peau terrestre, de larges taches béantes
Te donnent des infections inquiétantes
S'agirait t'il de tes jolies forêts, leur disparition
Quelle est cette affection, pourquoi cette ablation
Qu'en est il de tes deux pôles, cette fonte me glace
Je vois l'eau de tes pleurs qui prend trop de place
Et ces fumées nocives qui noircissent, enlaidissent
Ton si joli minois encore frais, puis l'obscurcissent
Oui je sais tu as toujours eu quelques poussées d'urticaire
Et ce quelqu'en soit l'ère primaire ou glaciaire
Tes locataires parlent de volcans, d'éruptions, de séismes
Sans compter ce qu'ils te font subir avec cynisme
Pourtant tu les nourris, les protèges, sais les choyer
Vont-ils enfin un jour cesser de guerroyer
Miasmes humains qui te rongent, planète nourricière
Tu les as enfantés, en bonne mère chambrière
Irresponsables de leur fatale et stupide hégémonie
T'entrainent dans un chaos, vers une une lente agonie
Destructeurs, les voici maintenant docteurs
Alchimistes, spécialistes ou bonimenteurs
A ton chevet, les rois de la palabre, de l'invective
Gesticulent, discourent de la potion purgative
C'est sûr ils vont trouver, se mettre enfin d'accord
T'administer un traitement adapté, respecter
Les engagements, soigner enfin, meurtri ton corps
Le laver, le panser, non sans l'avoir désinfecté
Oh Terre mon amie, mon égérie, ma confidente
Je n'ai pas de tels soucis, vis seule, suis indépendante
J'ai eu quelques brèves visites de tes terriens libertins
Vêtus d'étranges accoutrements, ils me furent chagrin

 

 

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G
Bonne réception
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