Poèsie " Renaissance" par Rémi dit Pilatom
Renaissance
Tu m'es apparu près d'un ruisseau
Bel âtre, ange ou démon au corps nu
Par un matin d'été, dans la rosée
L'eau chantait, transparent cristal
Le soleil s'étirait, venant de se lever
Mes chaînes blessaient mes chevilles
Endolories, j’étais cloîtrée par mon passé
Comme paralysée sur ce petit pont
Mes vertiges reprenaient, incapable
D'enjamber le tumulte de mes pensées
Prisonnière de mes années douleur
Meurtrie, la peur d'avoir peur
De cette solitude, un manque, un vide
Je voudrai tant, et toujours je rêve
D'un regard qui me parle en silences
De bras qui me serrent et me protégent
Un sourire, des mots doux, aimants
Chuchotés à mon oreille, frissons fripons
Peu à peu tu as su briser mes fers
Panser mes chairs, soigner mes maux
Ecouter et compris mes jours sombres
Patienter, attendre hier et moins que demain
Pleurs d'abandon, larmes chaudes
Sur mon visage éploré souvent fatigué
Tu t'es rapproché avec dans ta main
Une rose, message d'espoir essuyant
Mes peines rebelles, chasser les demons
Qui encore me hantent, me tourmentent
Locataires indésirables de mon corps
Qui s'est arrêté d'exister, de vibrer
Devenu atone, lui naguère si preste
A cueillir du verger, les fruits sucrés
Doucement tu as écouté mes pleurs
Séché ces chagrins, par de doux calins
D'un long soupir, je respirai ton corps d'airain
Allongé sur l'herbe mouillée, tu jetais
Mes inquiétudes, femme je suis redevenue
Tu me réinventais, je me sentais à nouveau belle
Mon ventre tressaillait sous tes mains agiles
Douces caresses qui me faisaient renaître
Je fermais les yeux, le soleil maintenant riait
Je m'endormais dans la félicité d'un voyage
D'une vie retrouvée, mon corps brûlant
S' abandonnant aux délices vanille café
Texte protégé 12/10/2016