Poésie " l'Oubliée " par Rémi dit Pilatom
L'oubliée
Ma vie ne serait plus que souvenirs
N'aurai je donc plus aucun devenir
En ce jour où je t'ai perdu, tout perdu
Je suis restée figée, seule et nue
Personne à qui pouvoir se confier
Oh j'aurai pourtant voulu tant parler
Crier en cette terre oubliée, mon malheur
Maudit anniversaire d'automne
Ou les feuilles ocres meurent
Dans un sol jonché de souvenirs
Qui en moi tonnent, douleurs
Ravageant mon corps, le torture
Je ne puis cacher ma déchirure
Calmer cet amour resté imprégné
Dont je suis encore imbibée
Que je feins d'oublier le matin
En essayant un autre chemin
Mon horizon semble une frontière
Mes sentiments sont fatigués
Je suis lasse, triste, sans espoir
Il restera à jamais mon maître
N'est plus forcément cet aimant
Que j'aurai voulu qu'il soit
Préférant la clé des champs
Il a souhaité prendre les devants
Pour mon bien, soit disant
Un peu facile pour un bien pensant
Mais je lui pardonne
Aveugle, il était mon amant
J'avance et marche au gré de ma prose
L'encre de mes mots panse mes blessures
Mes pieds écorchés par cette longue marche
Vers un absolu, un idéal, me rappellent
Ce long, pénible et périlleux chemin de croix
M'aideras tu gentil messager d'un jour
Rencontré vraiment par hasard
A gravir et enfin dominer le sommet
De mes peurs, chasser mes peines
Texte protégé 02/01/2017