Saint Valentin Poèsie "Retour à Byzance " par Rémi dit Pilatom
Retour à Byzance
O ma belle Valentine, quelle est donc cette langueur
Qui berce doucement les flots de mon coeur
Est-ce ton amour, est ce mes sentiments
Je ne sais plus, attendrai-je encore longtemps
Je te rends triste, inquiète, t’amuse aussi
De quelques pitreries pas toujours très réussies
Ta beauté intérieure me laisse en admiration
Se confond dans la brume de ma folle fascination
J’ai dans un joli écrin ton visage souriant, charmant
Le vibrato de ta voix, tes silences par moments
Tu es l’envoyée du ciel messagère d’un roman
Ton éloignement me rapproche, serai-je un bon amant
Tu vas bientôt retrouver, tes racines tes souvenirs
Ne plus penser, ce que sera demain ton avenir
Revoir les couleurs ocre, et chaudes de ton enfance
Goûter et humer les saveurs, suaves fragrances
Pays adoré au peuple éclaté, parti sans illusion
Chercher fortune ailleurs, fuyant l’intrusion
De faux amis aux intentions hégémoniques
Persécutant, chassant les minorités ethniques
Au nom d’un idéal, façonné d’une sourde violence
S’arrêtera t’elle un jour, cette indécente démence
O mon amour, je te veux heureuse chez les tiens
Resserre encore, et toujours tes indéfectibles liens
Admire, sois surprise de la beauté de ton natal berceau
Bois la vie dans l’outre de ton aïeul, qui dans son seau
A rempli les préceptes, d’une vie simple et heureuse
Oublie tes maux, profite de cette famille chaleureuse
Qui t’attend, te promet rires, ripailles et excursions
Les jours défileront invitations, douces effusions
Des amis d’antan de toujours, un peu ridés vieillis
Par le soleil et les ans, seront et n’auront pas faillis
Mais voici bientôt, que s’annonce la fin du mirage
Au revoir pays de ton coeur, un nouveau virage
Une nouvelle page du livre, belle, jolie image
Tu planes déjà dans les airs, sans haine et sans rage
Tu te poseras là ou tu voudras, passagère du temps
Rémi dit Pilatom texte protégé 13/02/2017