Ode à La Loire par Rémi dit Pilatom
La Loire
Tu te prélasses, fleuve ondoyant
Traverse, parfois exubérant
Vallées, plaines et champs
Au gré de ton caractère changeant
Petit filet d’eau, ruisseau à ta source
Du massif central, tu commences ta course
Au fil de ton parcours tu trouves de la ressource
Des rivières s’inféodent, vont remplir ta bourse
Te donner calme, légèreté, aisance
Voire même un peu de suffisance
D’être doté d’une telle puissance
Et aussi d’une coupable insouciance
Te voici maintenant à ton apogée
Majestueux au milieu des plaines herbagées
Des bois et des champs fourragés
Aux flanc des cités royales pour les protéger
Te fais artiste au printemps, des ilots de sable
Tu dessines en ton sein, changent deviennent instables
Au fil des ans, selon ton humeur, ta variable
C’est pourquoi on te qualifie de non navigable
Pourtant et depuis la nuit des temps gabarres
Plates et toues cabanées ont larguées leurs amarres
Traçant un sillage sur ton onde, un marin à la barre
Chargées de quelques fêtards, de denrées rares
Tu peux aussi être pris d’un courroux violent
Au printemps ou à la mauvaise saison
Tu débordes d’énergie ne restes plus dans ton lit
Charrie arbres et tout ce qui t’indispose
Toi le fleuve aux reflets scintillants
Aux éclats de milliers de pièces d’argent
Tes flots ocre grondent dans un grand chambardement
Submergent les rives, les champs avoisinants
Puis tu regagnes ta couche, passée ta colère
Laissant ça et là quelques vestiges de ta folie passagère
Tes eaux s’éclaircissent de jour en jour, régulières
Le soleil salue l’évènement à sa manière
Se mirant sur tes flots devenus à nouveau brillants
Où déjà s’activent quelques brochets frétillants
Superbe tableau, irisé aux tons pétillants
O Loire fleuve calme, vif et à la fois sémillant
Par ta grâce et ta beauté tu me séduis
Te regarder et t’admirer j’en suis réduis
Et pour cela je ne voudrai pas être éconduit
C’est pourquoi je te dédie ce poème aujourd’hui
Rémi dit Pilatom texte protégé Avril 2016