Poésie "Sunlights" par Rémi dit Pilatom
Sunlights
La nuit prend ses quartiers
C'est le paradis des noctambules
Des néons et candélabres
Aux couleurs trop voyantes
Qui attirent de joyeux papillons
Aux ailes déployées
La trompe en éveil
Ils cherchent ça et là
Pour quelques heures
Le miel, l'élixir qui va les enivrer
Qu'ils n'ont plus chez eux
Dans leur jardin mal entretenu
Paradis perdu, fleurs fanées
Des filles aux talons trop hauts
En plein conciliabule
A la porte des cabarets
Comme pour mieux les garder
Se montrent accueillantes
Jusqu'à en être entreprenantes
Une autre vie sous les étoiles
Paillettes et luxure
Couleurs de midinettes
Pour mettre l'œil en éveil
Les jeux ou l'on fait de l'argent
A qui gagne perd
La tête dans les bulles
Brouillard dans les yeux
Le portefeuille en déshérence
La bouche un peu sèche
Le fêtard était bien parti
Pour ramasser le gros lot
Un coup de trop, un peu tordu
En a même le torticolis
Il n'a plus en poche que grelots
C'était quand même
Une sacrée soirée
Ou il failli revenir ruiné
N'ayant plus une tune
Il passa pourtant
Si près de la fortune
Laissant sur le trottoir
Un peu de son amertume
Il embrassa un lampadaire
Qui rentrait chez lui
Et lui conta sa nuit papillon
Le miel était fade et cher
Rémi dit Pilatom texte protégé le 03/07/2017