Poésie " Les loups"
Les loups
La nuit enveloppe de son armature
Plaines, bois, forêts et villages
Flocons de coton, doux murmure
La neige va être le témoin d'un carnage
Des yeux scintillent, véritable quadrille
Sur ce manteau blanc, des silhouettes
Semblent prêtes, telle une escadrille
Silence pesant percé du cri de la chouette
Le chef hurle au rassemblement
La meute peu à peu se reconstitue
Arrive bientôt le grand chambardement
Va commencer la traque, une vraie battue
S'organise alors une tactique méthodique
Apeuré par la horde, un jeune cerf
Devient la victime d'une tuerie dramatique
D'un inégal combat, d'un funeste concert
L'orgie tire à sa fin, le linceul neigeux sali
Porte les traces de sang de la pauvre victime
Les stigmates de la courte lutte, fin de l’hallali
Le calme revenu, la nuit tente d'effacer le crime
La meute s'en va en ordre rentrant
Le ventre plein, cheminant
Vers la tanière, le museau fumant
Un peu rougi taché par le sang